Chomérac le 5 juin 2025.
L’Odyssée du Coiron suite...
Deux ans après le premier épisode «Coiron 1», une météo clémente a enfin permis à notre persévérante G.O. ardéchoise, j’ai nommé Nicole Astol, de nous inviter à la poursuite de notre odyssée dans ce massif basaltique à l’ouest de Privas.
Le rendez-vous des quinze «véloteuses» et «véloteux» du Demi-Siècle a lieu à la gare de Chomérac. Ce n’est plus du minerai de fer qui la traverse aujourd’hui. Mais l’ancien chemin
de fer fait le bonheur des amateurs de voie cyclable «Douce».
Les premiers 8 km sur cette piste nous conduisent devant les vestiges de la mine d’extraction du fer. Ses murs de pierre sont de couleur «rouille», oxydation... ils pourraient servir de base à un futur musée, projection... nous disent les autochtones. Faudra pas tarder car la végétation colonise les ruines.
Le premier épisode était consacré aux «necks», cette fois ce sont les «dykes» qui sont à l’honneur. Ce n’est plus la montagne qui s’affaisse autour de la lave déposée par les volcans mais la roche éruptive qui se dresse au-dessus d’une faille tel le cycliste droit sur ses pédales lors de l’ascension du col de Bénas. Comparaison osée, mais quand on souffre à l’arrière du peloton on a le temps de gamberger. Dés le départ il faut décrocher les wagonnets si on veut grimper. Le col est atteint au km 19. Mais une fois franchi ça monte encore.
Pour le casse-croûte, un rocher de basalte bien dur fera office de table et de chaise. Pathétique ? Non. Prudence face aux moustiques et tiques qui ne respectent pas l’éthique et vous piquent. Un coup de pétard vient déchirer le calme du Coiron. Coup de fusil ? Batterie fatiguée ? Non. C’est le pneu arrière du vélo d’Odile, sa chambre a réussi une échappée, ouverte sur 30 cm. Plus de peur que de mal.
Passé le col de Freyssenet, au lieu-dit de La Prade, une halte photo nous permet d’admirer un dyke à montrer dans les écoles tant le mur de basalte est représentatif de ce phénomène.
Nous sommes à 870 m et il fait soif. Heureusement un abreuvoir en basalte… spectaculaire, mais il est vide. On aimerait croire que c’est une création de la nature. Mais les scientifiques sont partagés sur son origine.
Courte descente enfin sur le col de l’Escrinet que nous traversons pour un chemin semé d’herbe fraîchement coupée. Tant qu’il n’y a pas de buissons on ne risque rien.
A Chabanne, 4 gros béliers flegmatiques nous regardent passer ; sous le regard vigilant de sa maman, un poulain sautille devant nous pour attirer les photographes !
Une chapelle, un cimetière… mais aucun point de ravito pour nos bidons. Le typique dyke du village d’Ajoux est commenté par Nicole-la-science.
La route serpente dans la forêt, elle nous fait monter au col de Creysseilles. A défaut de point d’eau, le petit détour vers un point… de vue s’avère infructueux. Ce sont, encore cette année, les fumées venues du Canada qui nous empêchent d’admirer la préfecture de l’Ardèche. La descente salvatrice via le col du Moulin à vent et Lyas s’avère très agréable. Elle nous conduit directement à la même adresse qu’en 2023 à savoir l’accueillant Restaurant Les Chataîgners. Les 1120 m de dénivelé positif sont ainsi digérés et notre soif étanchée.
Merci Nicole pour cette sortie drôle et enrichissante.
Christian LOPEZ